Coup de barre ces temps-ci. Partiels approchant, et sentiment d'être toujours trop court, trop tard, trop.. Ou voire pas assez.
Bref il est vrai que c'est un peu tendu ces temps ci. Valises sous les yeux, et caetera. Bref j'ai exposé demain. J'l'ai fini et j'ai hâte aux vacances pour se poser... Ouf !

J'ai tendance à oublier un paquet de choses, à minimiser l'urgence, et à repousser au plus tard les problèmes. Ca peut servir une fois. Mais pas toujours, on s'prend alors un méchant coup de manivelle. J'oublie que je ne peux plus penser en égoïste,  je minimise l'urgence de mes problèmes et je repousse leur solution au lendemain. Ca m'rends d'un coup triste de ma propre condition d'idiot. J'réussis a m'énerver alors que je devrais me réjouir de mes 20 ans.

Voilà, c'est fait mes 20 ans sont arrivés. J'suis passé de l'autre côté, et je vous avouerais que j'ai presque un peu le cafard. D'une certaine manière c'est mon enfance & adolescence que je laisse derrière moi. Et l'innocence quoiqu'un peu conservée au fond de moi même s'en va. Mais je fais mes armes, et j'ai la possibilité d'affronter ce monde sans trop de difficultés. J'ai le cafard de laisser un pan de ma vie derrière moi, mais pourtant je suis heureux, et comme je ne l'ai jamais été. J'rentre avec le sourire dans mes 20 ans, et ça, ça vaut de l'or.

Je n'ai jamais essayé d'écrire sous l'emprise de l'alcool. Je tente aujourd'hui cet exercice pourtant si  périlleux. J'utilise des mots de plus de trois syllabes sans savoir si il seront utilisés à propos. Bref, j'hurle mon amour pour Elle, sans la nommer, car ma vie privée a encore un sens. Je m'égare, je l'aime, et ça c'est fou. The love leads me into LIFE !

J'sais pas a quoi c'est dû. Sûrement a ce petit coup nostalgique. A re-regarder les vieilles photos, a se demander, se demander encore. J'ai quelques cheveux en moins, un look différent... C'est étrange, je me demande si l'ado aux cheveux longs que j'étais encore il y a 4 ans se serait imaginé ainsi ?

Un gamin de 16 ans. Un gamin de 20 ans.

Mes nuits sont courtes, j'ai du temps pour penser. J'ai été, pendant très longtemps, déprimé. Une déprime qui me suivait depuis près d'un an. L'été est arrivé a point nommé cette année. J'ai quitté un environnement que j'exécrais, pour retrouver des racines. J'ai laissé tomber, il est vrai, des copains a qui je tenais. Mais cet éloignement de quelques mois étaient nécessaire. J'avais besoin de me recentrer. J'ai fini mon année sur les rotules, au bord des larmes, épuisé par l'effort fourni. Et, surgissant d'on ne sait trop où, est apparue ma rédemptrice. Mes conneries sont pardonnées, je revis. JE REVIS !

Je n'aurais jamais pensé passer un été comme celui-là.
Je n'aurais jamais pensé arrêter de fumer.
Je n'aurais jamais pensé l'embrasser.
Je n'aurais jamais pensé la tenir dans mes bras.
Je n'aurais jamais pensé qu'elle me manque à ce point.
Je n'aurais jamais pensé tomber amoureux.

Je me suis rarement senti aussi vivant, et aussi désespéré. Être amoureux, c'est vivre dans l'attente de l'autre, qu'elle réponde a un besoin de compagnie. Qu'elle réponde a un désir. Car quoiqu'on en dise, j'ai personnellement besoin de l'autre. Je ne suis qu'un pauvre unijambiste sans béquilles. Mais je suis vivant, et heureux.

"Bless the Lord my soul,
And bless God Holy name,
Bless the Lord my soul,
It leads me into Life."

Ma vie a un sens.  

J'étais l'autre soir en voiture avec un pote, qui m'a demandé tout a trac : " Et Toi ça va ?"
 Question on ne peut plus basique. Pourtant, ce soir là, j'ai répondu très sincèrement, et ca ressemblait a ça :
"Ouais, ça va. J'crois que je me suis rarement senti aussi bien. Tu sais, maintenant, je suis serein. Comme si marcher vite dans la rue n'avait plus d'importance, je marche c'est tout. Je prends mon temps. Y'a qu'une case qui manque. Une relation. Parce qu'un coup d'un soir, non ça m'intéresse pas, mais j'ai envie d'un truc. Que y'ait de l'échange. Mais je ne veux, ni ne peux plus revivre des choses passées. Ca te bouffe."

Mouais. C'est cool les vacances, Hein ? 

J'réécoute cette chanson en boucle. J'pleure de joie tellement c'est beau. J'pleure de joie, car il m'a fallu du temps, beaucoup de temps, pour me rendre compte que j'ai merdé parfois, mais que ma vie n'en est que plus belle. Certaines choses brillent par leur absence, et pourtant tout ce que je fais m'empêche d'y penser. Si j'me suis autant impliqué dans le milieu associatif, c'est pour oublier un certain nombre de peines. Ce que j'ai trouvé là bas était gerbant, plein de petitesse. Alors ceux qui m'refilent la joie, l'envie d'aller plus loin, c'est mes amis, eux m'font oublier, ce que j'ai fait, ce qui m'est arrivé. Alors un grand merci à vous. Je ne trouverais pas d'autres mots.


Bizarrement, un an plus tôt, cette lettre d'amitié se présentait comme ça.